La démocratie est mamenée dans notre pays... 2 mauvais coups contre 1 bon

Publié le par Martine Susset

commençons par le "bon point"


Le Sénat vient au secours de  l'éolien

Lors de la deuxième lecture du projet de loi sur  l'énergie, fin mars à l'Assemblée nationale, le ministre délégué à  l'industrie, P. Devedjian, déclarait que '…l'éolien et la biomasse  font partie des filières à privilégier pour atteindre nos objectifs :  21 % d'énergie renouvelable dans la consommation intérieure  d'électricité en 2010'. Cette déclaration n'avait pas empêché les députés de  voter des amendements qualifier d'anti-éolien, notamment le texte des députés  UMP, S. Poignant et P. Ollier, qui proposait de conditionner à un  plancher de 20 MW (mégawatts) de puissance minimum l'obligation de  rachat par EDF de l'électricité produite.
 Hier, cet amendement qui avait suscité une levée de boucliers de la part des  écologistes et des professionnels de l'éolien, a été étonnamment supprimé par  les sénateurs, lesquels en ont également profité pour remanier profondément  le dispositif de réglementation de l'éolien du projet de loi d'orientation  sur l'énergie. Ainsi, les sénateurs proposent que les communes soient libres  de fixer les planchers ou les plafonds de puissance installée, avec pour  seule contrainte, l'obligation de consulter les communes riveraines.

 Afin d'harmoniser les versions du Sénat et de l'Assemblée nationale, une  commission mixte paritaire de députés et de sénateurs va constituer. Si, elle  devait entériner la position sénatoriale, le maintien du plafond de rachat  actuel de 12 MW, combiné à moins de contraintes, pourrait permettre de  lancer enfin une véritable filière éolienne française. En effet, la France  fait pâle figure avec ses 415 MW d'éolien, lorsque nos voisins espagnols  et allemands atteignent respectivement 8 000 et 16 000 MW  installés.

les 2 mauvais sont très durs... on voit bien que les intérêts de lobbies sont prioritaires!

Onze nouvelles autorisations  d'essais d'OGM

Le ministère de l'Agriculture vient d'autoriser onze  nouveaux essais d'OGM, en plein champ. Les essais concernent des variétés de  maïs génétiquement modifiés des sociétés Biogemma, Pioneer Genetique et  Meristem, nouvelles ou déjà testées les années précédentes. Les essais auront  lieu sur une soixantaine d'emplacements disséminés en France, les lieux  exacts devant être rendu public d'ici quelques jours et affichés dans les  mairies concernées.
 Ces nouvelles autorisations portent à une centaine le nombre de parcelles  d'essais d'OGM pour 4 cultures différentes (betteraves, concombres, maïs et  peupliers), avec pour seule protection une distance de 400 mètres des  cultures environnantes. Ces essais arrivent dans un contexte globalement  opposé aux tests en plein air, avec de nombreux arrêtés anti-OGM pris par des  municipalités et plus de la moitié des sites, en 2004, détruits par des  'faucheurs volontaires' (sur 48 parcelles d'essais en 2004, 27 ont été  détruites selon le ministère de l'agriculture).
 Au-delà de ces actions d'arrachages et des arrêtés municipaux anti-OGM, le  ministère n'a également pas retenu la demande de 'pause' formulée par une mission parlementaire sur les OGM, le 14 avril dernier. Dans ce  contexte, on devrait voir, à compter du 18 juin, de nouvelles actions  d'arrachages des essais en plein champ, selon une promesse de J. Bové de  la Confédération Paysanne.

 La France est décidément un pays extraordinaire puisqu'il semble, à l'instar  des nuages radioactifs qui s'arrêtent aux frontières, que les pollens des  plantes génétiquement modifiées soient incapables de franchir quelques  centaines de mètres, lorsqu'en Thaïlande ils parcourent plusieurs  kilomètres pour contaminer des cultures 'saines'.


Réacteur ITER : impasse  technologique et coup de force antidémocratique pour les écologistes

Faute d'un accord entre les 6 pays qui doivent assurer  son financement (Union européenne, Japon, Chine, Russie, Corée du Sud et  Etats-Unis) le choix du site de construction du réacteur ITER, qui promet une  source d'énergie quasi illimitée, n'est toujours pas officiellement arrêté. Toutefois,  selon un journal japonais, le Yomiuri Shimbun, le Japon pourrait accepter  avant l'été une implantation en France en échange de l'obtention de plusieurs  contrats de construction liés au projet.
 Hier au soir, sur France 2, cette information a été confortée par le  Président de la République qui s'est déclaré très optimiste sur la construction du réacteur ITER en France, à Cadarache dans les  Bouches-du-Rhône.

 ITER a pour but de permettre à l'humanité de s'approcher du modèle de  production d'énergie du soleil. Néanmoins, la production d’énergie par  fusion se heurte à 2 obstacles importants et aujourd'hui sans réponse. La  fusion a besoin de tritium, un élément très rare qui devra, en pratique, être  fabriqué à partir des neutrons émis par le réacteur, mais ce procédé  n’a jamais été testé et ne le sera pas sur ITER. La 2e difficulté  découle de la 1re, à savoir que l'on ne connaît pas de matériaux capables de  résister au bombardement de neutrons dû à la fusion, ici encore le réacteur  expérimental n'apportera pas de réponse.

 De son côté l'association écologiste 'Sortir du nucléaire' estime que ITER  est une impasse technologique qui laissera 40 000 tonnes de déchets  nucléaires aux générations futures. En outre l'association dénonce la  fuite en avant des autorités françaises qui ont décidé de doubler la  participation financière française.

 Le coût de construction d’ITER, à Cadarache en France, est estimé à  4,570 milliards d’euros. Dans le cadre d'une construction avec les  6 parties pressenties, l'Europe assumerait un maximum de 50 % du budget,  soit 2,285 milliards d’euros, dont 1,828 milliard à la charge  du budget communautaire. La France, pays hôte, mettrait pour sa part  largement la main au portefeuille avec plus de 900 millions d'euros. Au final, en intégrant le coût de l'exploitation le budget total avoisine  10 milliards d'euros sur 35 ans.


La source de ces informations est Univers-Nature

Publié dans cap21-midi-pyrenees

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